Les éditos 2022

RÉVÉLER LE MONDE

En cette période incertaine sur l’avenir de l’Europe, l’espoir en un avenir serein et apaisé n’a jamais été aussi fort. Les années que nous traversons nous bouleversent, nous transforment collectivement. La culture, et notamment la photographie, nous permet de trouver les clés pour évoluer tous, ensemble, en tant que citoyens du monde.

Depuis 2004, le Festival Photo La Gacilly participe à la vitalité et au renouveau d’un territoire rural. Pleinement ancré dans son village, au plus près de ses habitants et de ses acteurs, l’association porte chaque été un évènement qui met en lumière une photographie plurielle aujourd’hui reconnu à l’échelle nationale et internationale.

Porté par une équipe de passionné·e·s et l’aide précieuse de ses bénévoles, soutenu par des partenaires publiques et privés toujours autant engagés et convaincus, le Festival, évènement fédérateur, réussit à rassembler photographes, acteurs et publics autour de valeurs communes partagées.

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LUCIDES, RESPONSABLES ET CONFIANTS

Nous venons de franchir un nouveau cap dans l’horreur, la révolte, la colère, l’incompréhension. Le monde entier est remis en perspective. Nous assistons à une surenchère de reportages et de prises de paroles plus angoissantes les unes que les autres. Dans ce brouhaha et guerre d’informations parfois fausses, tronquées et censées nous aider à comprendre, que penser, quoi faire ?

Cette atmosphère oppressante impacte fortement chacune et chacun d’entre nous dans notre quotidien. N’arrêtons cependant pas de vivre par crainte de subir. Continuons à croire dans les capacités créatrices et de résistance à l’oppression d’un peuple qui tôt ou tard, réussit à s’émanciper. Félicitons-nous en même temps de cet élan de solidarité qui accompagne aujourd’hui ce peuple assiégé pour qu’il soit à nouveau debout, demain.

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NOTRE ALTÉRITÉ

À l’approche d’une nouvelle dizaine, il n’est pas rare de ressentir une certaine fébrilité, une impatience parfois et l’empressement de penser déjà à l’après. Pourtant il est important de ne pas se précipiter et bien de savourer chacune de ces années. Le Festival Photo La Gacilly s’est ainsi développé, en prenant le temps et avec sincérité. Il entre aujourd’hui officiellement dans sa dix-neuvième année, prêt à dévoiler de nouveaux talents et de nouveaux regards. Ces visions d’artistes, témoins de leur histoire, de leur culture, prophètes, s’il en est, d’un futur dévastateur ou prometteur.

Ces photographes nous rappellent à quel point les fondamentaux du festival, Émouvoir – Informer – Mobiliser sont toujours plus d’actualité. Car s’il s’agit de vivre de manière éclairée puisque bien informé, les expositions que nous vous proposons sont aussi riches d’émotions et de sensibilité par l’extraordinaire créativité qui y est déployée et scénographiée.

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IMAGES D'ESPOIR

« Il ne sert à rien à l’homme de gagner la Lune s’il vient à perdre la terre. »
François Mauriac

L’Histoire se répète, dit-on souvent pour mieux se voiler la face ou se rassurer. L’Histoire, dans ses dérives sanglantes ou ses pulsions obscurantistes, ne doit pas se répéter car elle est alors le triste aveu de l’indignité des hommes. Quand le chaos vient se rappeler, trop souvent ces temps-ci, à nos mauvais souvenirs, on se retranche sur nos inquiétudes immédiates et on repousse à demain une réalité plus lointaine, moins perceptible. Un sentiment bien naturel, si humain, et nul n’est à blâmer. Et pourtant. Il en est ainsi de l’équilibre fragile de notre
planète : on le sait, on le pressent, on a conscience que le monde du vivant se meurt, que nous évoluons dans un ordre environnemental précaire, mais ces troubles et ces dangers qui font la Une de notre actualité viennent occulter cette impérieuse fatalité.

Depuis sa création, le Festival Photo La Gacilly n’a jamais dérogé à sa mission : celle de montrer, sans naïveté et par le prisme de la photographie, les beautés de la nature et la nécessité de la préserver, les solutions apportées pour léguer à nos enfants une terre régénérée, les enjeux d’un monde durable. Sans jamais faire fi d’une réalité parfois dramatique. Le dramaturge Octave Feuillet ne se trompait pas quand il écrivait : « L’espoir est comme le ciel des nuits, il n’est pas de coin si sombre où l’oeil qui s’obstine ne finisse par découvrir une étoile. »

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