Présentation

Miquel Dewever-Plana entreprend des études de biochimie avant de voyager à travers l’Amérique centrale. Depuis le milieu des années 1990, il partage le quotidien de communautés indigènes. Il est l’auteur du livre L’autre guerre, aux éditions du Bec en L’air. Il est représenté par l’agence VU. Alma, une enfant de la violence, wedocumentaire qu’il a réalisé avec Isabelle Fougère, a remporté le Visa d’or 2013 du webdocumentaire.
D’une rive à l’autre : entre 2013 et 2015, le photographe séjourne plusieurs mois dans les villages enclavés de Tahluwen, en pays Wayana et Camopi, Teko et Wayãpi. Autour des notions d’identité, de territoire et de mémoire, il collecte, dans l’intimité, des récits de vie tout en faisant poser les témoins pour des portraits, en tenue traditionnelle et occidentale. Miquel renverse les codes, ceux de la photographie anthropométrique du XIXe siècle pour laquelle le portrait était une fenêtre sur l’âme humaine, mais celle des « autres », criminels, malades, « sauvages », révélateur d’une société croyant pouvoir hiérarchiser les Hommes en classes, catégories et.. races. C’est aussi une référence à Edward Sheriff Curtis et son travail sur les nations indiennes d’Amérique du Nord. Dans ses diptyques, chaque portrait renvoie face à face les essentialistes de tout bord. La minutieuse enquête de Miquel nous permet d’accéder aux personnes dans leur singularité.
Miquel Dewever-Plana
Miquel Dewever-Plana - D'une rive à l'autre

Exposition

Miquel Dewever-Plana - D'une rive à l'autre
Territoires des hommes
D'une rive à l'autre
«Qu’est-ce qui fait que je suis moi? Les traits de mon visage, les habits que je porte ? Ma posture, la langue de mes parents ? Mon regard, celui des autres ? ». À 7 000 kilomètres de la métro- pole, sur des terres délaissées de Guyane, se joue en silence un drame indigne d’un pays moderne. Dans les villages forestiers enclavés de la jungle amazonienne, des Amérindiens, principalement des adolescents, se donnent la mort. Le photographe franco-catalan Miquel Dewever-Plana, dont toute l’œuvre est imprégnée par cette question de l’identité, a voulu comprendre ce phénomène et a partagé le quotidien des Wyanas, des Wayapis et des Tekos. Il a recueilli leurs portraits et leurs récits de vie, entre respect des coutumes, traumatisme de la colonisation et fascination pour l’Occident.