Présentation

Gérard Morel, il y a dix ans, ne faisait presque plus de photos. Il avait, comme beaucoup d’autres, photographié sa famille, ses amis, ses vacances. Il avait aussi remis l’agrandisseur dans son emballage d’origine. Il eut des vacances plus longues, la possibilité de les passer dans des pays lointains et le démon de la photographie lui revint, stimulé par la rencontre avec Daniel Lionnet (Grand Prix d’Auteur FPF 1993) et avec des membres d’un club photo - celui d’Antony. Et très vite des photos d’Islande, des Etats Unis, du Vietnam, de Turquie, d’Inde... firent l’admiration des membres du club. 

Depuis quelques temps déjà, les agences de voyages et autres organisations lui proposent des remises, voire des billets, en échange de tirages de ses photos qui illustrent leurs catalogues, des articles de revues  spécialisées etc. Les récompenses aux concours et salons l’encouragent, Gérard Morel ne part plus sans un poids de matériel et de films qui l’oblige à alléger le reste. On l’aura compris Gérard Morel fait surtout des paysages. Quand il voyage (seul ou avec quelques compagnons, rarement en groupe), il ne prépare jamais une photo, il voit son sujet, cadre, déclenche, double la photo au besoin et repart. 

Aux photos de grandes étendues, Gérard Morel ajoute quelques portraits de personnages typés photographiés au petit télé, avec ou sans flash, et bon nombre de photos de la faune sauvage. Pas de photos volées, pas de mendiants, pas de rues sordides. Gérard Morel est trop pudique pour ce type de photos. Déserts, hommes et femmes qui y vivent, animaux sauvages, voilà son domaine.

Bernard Laffay Revue France Photographie, déc. 1998

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