Présentation

France • Née en 1970

Au nom de la mère

Droit à l'éducation, salaire, autonomie, représentation politique, droit à la contraception : ce sont quelques-uns des droits que les femmes ont arrachés depuis le XVIIe siècle, après d'âpres luttes au cœur des différentes sociétés patriarcales qui dominent le monde.

Mais il existe aussi des sociétés, peu nombreuses, qui fonctionnent autrement. Des sociétés où certains pouvoirs clés, tels que la gestion des richesses, l'organisation des cérémonies et les arbitrages importants qui concernent la famille ou le village... sont aux mains des femmes. Des sociétés qui maintiennent leurs spécificités malgré leur environnement patriarcal sans pour autant représenter un régime inverse, c'est-à-dire la domination des femmes sur les hommes.

Ce qui fait la particularité de ces communautés, c'est que les femmes forment l'ossature de la société et que leur rôle central, féminin, est respecté en tant que tel. Sans doute en va-t-il ainsi parce qu'elles savent par-dessus tout que leur société repose sur le juste équilibre, sur une vision cyclique de la vie comme de la nature dont elles font partie au même titre que les hommes.

Car il existe une constante dans tous les groupes que la photographe Nadia Ferroukhi a rencontrés, depuis 2007, au cours de ces longues années de travail, que ce soit au Kenya, en Inde, en Algérie, en Chine ou au Mexique : par l'exercice de leur pouvoir, les femmes prennent grand soin de garder ce juste équilibre en intégrant les hommes sans jamais les dominer.

La chose devrait faire réfléchir ceux qui jurent que le système patriarcal ou qu'un pouvoir hégémonique d'un sexe sur l'autre est la seule et unique façon de vivre ensemble.

JARDIN DE LA PASSERELLE

Nadia Ferroukhi