Presentation

Perdro Letria a fait ses études à la School of Art de Chicago ainsi qu’à Rhode Island. Terraformada, son exposition sur son voyage de 1300 kilomètres le long de la frontière Portugal-Espagne reste l’un de ses plus remarquables.
Membre du collectif Kameraphoto, il enseigne aujourd’hui dans une école d’art en Espagne.

Il y a quelques années, le photographe Pedro Letria m’a donné un exemplaire de son
premier livre, une documentation sur son voyage le long d’une route au Portugal.
Ce n’est pas un livre de voyage ordinaire. Chaque photo immortalise un endroit ou un moment spécifique sur cette route. Si ce livre avait un sujet, ce ne serait pas la route en elle-même mais les instants dans l’espace/temps qui constituent les interventions
du photographe tout au long de ce chemin.
Les photos ne font pas partie d’un genre photographique identifiable comme paysage ou nature mais pour Letria la photographie est un art performatif. Il fait partie d’un groupe de photographes qui ont mis en valeur une part essentielle de leur art. Contrairement au paysage,le lieu photographié ne peut pas être séparé de la performance du photographe qui l’a traversé.

Terraformada est un livre de photographies prises lors d’un voyage similaire – qui se situe cette fois, le long de la frontière entre le Portugal et l’Espagne.

En 1996 et 1997, Letria a voyagé le long de ce chemin sinueux du Sud au Nord, totalisant plus de 1300 kilomètres souvent caractérisés par des terrains montagneux d’une beauté stupéfiante, s’étalant de l’Algarve dans le sud jusqu’à Mino dans le nord. Letria ayant voyagé du Sud au Nord, le soleil était toujours derrière lui, même si les photos ont été prises à différents moments de la journée.
Chaque photo peut cependant être identifiée par ces repères géographiques (déterminés par l’utilisation d’un appareil de positionnement), par la date à laquelle la photo a été prise mais également par son numéro. Le livre présente une sélection de ces photos dans l’ordre où elles ont été prises dans différents endroits – jamais plus de 10 kilomètres entre chaque photo – le long de la frontière.

John Stopford Hamburg, Décembre 1998.
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