Presentation

Né en 1958, l’alpinisme permet à Olivier Föllmi de découvrir dès dixsept ans l’Himalaya dont il parcourt à pied les vallées reculées durant vingt-cinq ans. Il contribue à la prise de conscience de l’héritage du monde tibétain par ses photographies qui, maintes fois primées - dont un World Press Photo en 1989 - ont fait le tour du monde. Il réalise des reportages dans le monde entier pour les magazines Life, Paris Match, Géo, National Geographic, Stern, Epoca ou Aérone. Avec son épouse Danielle, ils ont fondé HOPE, une association au service de l’éducation en Himalaya. De leur voyage hors du temps s’installe une synergie intellectuelle qui, en vingt ans d’expéditions partagées, fera naître vingt-six livres. Pour le projet « Sagesses de l’Humanité », ils auront parcouru l’ensemble de la planète durant sept ans

Le Festival Photo Peuples & Nature de La Gacilly dévoile en avant première l’une des racines du projet des Sagesses de l’Humanité qui verra le jour en 2010 et reliera les hommes en s’inspirant des sagesses des sept principales grandes cultures du monde : indienne, bouddhiste d’Himalaya et d’Extrême-Orient, d’Afrique noire, d’Amérique latine, d’Orient et d’Occident. Mené de pair par Danielle Föllmi avec la collaboration d’importants historiens et académiciens, ce vaste projet, cautionné par l’UNESCO, associe les photographies symboliques d’Olivier Föllmi à des pensées profondément inspiratrices issues du patrimoine oral des peuples de la Terre et de sages de tous les temps.

«Sagesses de l’Afriques» est une exposition inédite au coeur du continent noir, loin des habituels clichés médiatiques, ceux de la guerre, de la famine, des épidémies ou de la souffrance, mais au contraire de peuples riches de leurs cultures, de leurs origines et de leurs traditions : qui s’inscrivent dans un rapport à la fois de complicité sensorielle et quasi divine avec la Terre. Ces photographies nous offrent un regard d’une profondeur qui dépasse le cadre africain pour signifier l’humain. On y décèle une tension dynamique entre ce qui relève de la nature et ce qui relève de la culture, c’est-à-dire entre la photo des paysages et la photo des groupes humains. Cette même tension se retrouve entre l’animalité et l’humanité, de la photo animalière à la prise de vue des activités humaines, entre la beauté naturelle des sites et l’expressivité des oeuvres d’art, entre l’espace ouvert et l’espace clos, confinée parfois à la singularité d’un corps ou d’un visage.

«Dans la forêt, quand les branches des arbres se querellent, leurs racines s’embrassent». Tradition orale d’Afrique de l’Ouest.
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