Presentation

A 61 ans et en plus de 30 années de carrière, Steve McCurry collectionne les photos les plus célèbres comme autant d’invitations à voyager. Elles lui ont même valu les prix les plus prestigieux, tels que la Robert Capa Gold Medal en 1980, ainsi que de nombreux World Press Photo. Des ruines d’Angkor Vat à celles du World Trade Center, ce photographe américain, légende de la prestigieuse agence Magnum Photos depuis 1986, a parcouru le globe en quête d’histoires à raconter et de témoignages à transmettre. Ce qui l’intéresse ? La
condition humaine. Ni plus ni moins.

Fortement inspiré par son modèle Henri Cartier-Bresson, McCurry s’emploie à prendre son temps car « c’est le temps qui fait les bonnes histoires. » La puissance de ses photos repose en grande partie dans leur incroyable force d’évocation, même sorties de leur contexte. Sa signature ? Sa faculté à capter une lumière parfaite. « J’ai toujours travaillé en début et en fin de journée, explique le photographe. Pour la simple et bonne raison que je suis photosensible ! Les trop fortes lumières me gênent. » Les lueurs de certaines de ses photos semblent ainsi atteindre le clair-obscur des plus grandes toiles de maîtres, jusqu’à leur ressembler. La plus fameuse d’entre elles étant ce portrait de Sharbat Gula, la fillette afghane que McCurry photographie près de Peshawar, en 1984. L’image marque définitivement les esprits quand National Geographic décide d’en faire sa une. De ce visage couvert
de poussière où brillent deux yeux éclatants, se dégage une expression de force, de courage et de crainte. Une
icône est née. Comme les soldats américains à Iwo Jima de Joe Rosenthal, la petite fille courant nue sur une route du Vietnam de Nick Ut ou encore l’étudiant devant la colonne de chars à Tien An Men de Stuart Franklin, le portrait de Sharbat Gula a rejoint le panthéon de ces images indélébiles – celles qui font l’Histoire.