Fausto Podavini
Edouard Elias - Habitats et habitants du morbihan
France
Habitats et habitants du morbihan
Il est l’un des talents bourgeonnants du photojournalisme français. Edouard Elias, qui s’est notamment illustré par son incroyable travail sur les puits de pétrole en Irak et sur la Légion Etrangère déployée en Centrafrique, est en charge de la commande du Conseil départemental du Morbihan autour, cette année, du thème : « Habitats et Habitants ». De la maison de pécheur nichée dans le golfe aux cités de Vannes ou de Lorient en passant par les villages et hameaux les plus reculés des campagnes bretonnes, cette approche sociologique permet de mettre en perspective la pluralité des logements du département et, par conséquent, la diversité de celles et ceux qui y habitent. Passionné par toutes les formes de la photographie, maniant aussi bien le numérique que le lm argentique, Edouard Elias a choisi de travailler au panoramique et au moyen format pour réaliser cette commande.

Avec le soutien du Conseil départemental du Morbihan.
Phil Moore - Les gardiens du territoire
Royaume-Uni
Les gardiens du territoire
Antony Bureau, dans son champ à L’Angevinière, dans les Mauges. Après avoir repris la ferme de ses parents, ce jeune agriculteur en biodynamie a entrepris de replanter des haies sur son exploitation afin de recréer un bocage d’élevage pour ses 33 vaches.

Les agriculteurs étaient plus de quatre millions au début des années 1960. Ils sont un peu moins de 900 000 aujourd’hui. Partout dans l’hexagone, le nombre d’exploitations dégringole : la moitié a disparu en 20 ans. Mais plus qu’un simple drame économique ou alimentaire, la disparition des paysans en France entraîne une défiguration de nos paysages et de notre patrimoine terrestre, car l’exploitation des terres signifie de facto leur entretien. Pour sa 3e commande, la Fondation Yves Rocher a mandaté le photojournaliste britannique Phil Moore pour sillonner trois grandes régions françaises : l’Auvergne, la Bretagne et la Loire, et suivre le travail de ces femmes et ces hommes qui ont décidé de planter sur leur territoire des haies végétales qui permettent de redonner vie au bocage, de retenir les eaux, de revitaliser la terre...

Avec le soutien de la Fondation Yves Rocher.
Frédéric Delangle - Hiver indien
France
Hiver indien
Dans son exposition intitulée Hiver indien, Frédéric Delangle présente trois séries dont l'une intitulée Harmonieux Chaos. En le choisissant, Frédéric Delangle a mis le doigt sur ce qui compose l’ADN si particulier de ce fascinant pays qui intrigue autant qu’il séduit. Passionné par l’architecture et les paysages, ce photographe français a choisi de resserrer son objectif sur les carrefours et les petites échoppes qui jalonnent les rues de Dehli. On en compte près de 15 millions dans un pays d’1,3 milliard d'habitants – et elles nourrissent à elles seules 17% de la population mondiale. Des variations photographiques qui nous tissent le portrait d’une Inde colorée, urbaine, grouillante et sans cesse en mouvement.
Emanuele Scorcelletti - L'esprit de l'arbre
Italie
L'esprit de l'arbre
Janni, 14 ans, fait partie des 820 élèves de l’école de Vijayamangalam, un établissement disposant d’un programme de plantation soutenu par GreenHands, de la Fondation Isha. Garçons et filles s’affirment comme les protecteurs des plants qu’ils font germer, qu’ils arrosent avec soin, qu’ils veillent, qu’ils voient pousser et s’élancer.

« Celui qui plante un arbre plante un espoir ». Pour vérifier l’adage, un maître spirituel indien, Sadhguru, a relevé le pari fou de planter 100 millions d’arbres d’ici 2020 dans le Tamil Nadu, l’une des régions les plus arides du pays. Difficile en effet d’imaginer que ces paysages décharnés, victimes de la déforestation et du réchauffement climatique, accueillaient autrefois une terre vivante et verte, parsemée de forêts primaires. En automne 2017, Emanuele Scorcelletti, portraitiste de talent mais reporter dans l’âme, est parti à la rencontre de ces femmes et de ces hommes qui ont entrepris de reverdir les déserts et de redonner vie à leur agriculture. Au plus près des populations, il a photographié ces bénévoles qui élèvent des milliers de plants dans leurs pépinières, suivi ces écoliers devenus les nouveaux ambassadeurs d’une économie verte, partagé l’existence d’un monde paysan qui prône désormais la polyculture, où l’arbre est roi. Au nom d’une spiritualité ancestrale. Contre le catastrophisme.

Avec le soutien de la Fondation Yves Rocher.
Fausto Podavini - La fin d'un monde
Italie
La fin d'un monde
Dans le Parc national de Mago, deux jeunes filles Mursi se préparent à retourner dans leur village, après avoir été chercher de l'eau dans un puits. Elles portent des soutien-gorge qui leur ont été donnés par les touristes occidentaux. Le rapport du MID-DAY précisait : « Le barrage deviendra une attraction touristique qui permettra d’améliorer les conditions matérielles des populations. » Au point de transformer des habitudes ancestrales ?

L’Éthiopie possède l’une des économies les plus galopantes du continent africain. Un développement dopé par les investissements européens et chinois qui se font parfois au prix de bouleversements géographiques et culturels majeurs. Le photographe italien Fausto Podavini a voulu témoigner de ces changements au cœur de la mythique vallée de l’Omo, située dans le sud du pays et classée depuis 1980 par l’Unesco comme Patrimoine mondial de l’Humanité. Entre autres, la construction d’un gigantesque barrage visant à alimenter des futures fermes de coton est en train de modifier toutes les habitudes ancestrales des ethnies qui peuplaient ces terres enfouies dans la forêt. Débuté en 2011, ce travail a été récompensé en 2017 par le Prix Photo Fondation Yves Rocher – Visa pour l’Image – Perpignan et est arrivé en finale du World Press Photo 2018 dans la catégorie Projet au long cours. Il sera présenté dans sa totalité, et en exclusivité, au Festival Photo La Gacilly.
Brent Stirton - Quand la forêt renaît
Afrique du sud
Quand la forêt renaît
Welewahud a 75 ans. Il est né dans cette vallée, près d’Adisewarat, dont il est aujourd’hui le gardien. Plus jeune, il se souvient de la couleur ocre d’un paysage aride et désertique, désormais remplacé par de verdoyantes collines. Cette nouvelle forêt bénéficie directement aux fermes situées en contrebas.

Photojournaliste émérite, acteur engagé dans la protection de la faune africaine et compagnon de route de La Gacilly, Brent Stirton s’est rendu dans le nord de l’Ethiopie, près de la frontière avec l’Erythrée. Au cœur de vallées ciselées par de gigantesques ambas, le photographe sud-africain a documenté le combat de Green Ethiopia, soutenu par la Fondation Yves Rocher, dans la reforestation de cette région rurale, à l’heure où le pays entier s’est lancé dans une politique de modernisation, financée par de grands groupes industriels chinois. Ici, l’action fondamentalement écologique de planter un arbre s’accompagne d’un geste social et économique. En reboisant peu à peu ces terres arides, c’est tout un écosystème humain et naturel qui renaît avec la forêt.

Avec le soutien de la Fondation Yves Rocher
Miquel Dewever-Plana - D'une rive à l'autre
France
D'une rive à l'autre
«Qu’est-ce qui fait que je suis moi? Les traits de mon visage, les habits que je porte ? Ma posture, la langue de mes parents ? Mon regard, celui des autres ? ». À 7 000 kilomètres de la métro- pole, sur des terres délaissées de Guyane, se joue en silence un drame indigne d’un pays moderne. Dans les villages forestiers enclavés de la jungle amazonienne, des Amérindiens, principalement des adolescents, se donnent la mort. Le photographe franco-catalan Miquel Dewever-Plana, dont toute l’œuvre est imprégnée par cette question de l’identité, a voulu comprendre ce phénomène et a partagé le quotidien des Wyanas, des Wayapis et des Tekos. Il a recueilli leurs portraits et leurs récits de vie, entre respect des coutumes, traumatisme de la colonisation et fascination pour l’Occident.
Claudia Andujar - Complainte amazonienne
Brésil
Complainte amazonienne
Née à Neuchâtel en 1931 d’un père juif hongrois disparu dans les camps d’extermination comme une grande partie de sa famille, Claudia Andujar a connu les heures sombres d’un monde ravagé par la guerre. Elle quitte la vieille Europe pour New York avant de s’installer au Brésil et de s’initier à la photographie. Elle rencontre le peuple Yanomani, pour la première fois, en 1971, lors d’un reportage sur l’Amazonie commandé par la revue Realidade. La rencontre est décisive, et cette femme d’une grande humanité consacrera plus de trente années de sa vie à défendre la cause de cette communauté indigène dont l’existence et le territoire sont menacés. Une proximité exceptionnelle qui lui permet d’immortaliser en images les rituels chamaniques mais aussi l’atmosphère dense et opaque d’une forêt mystérieuse à la limite du réel. Bien au-delà du simple reportage ethnographique, les photos de Claudia Andujar sont de véritables œuvres d’art.

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