Jan C. Schlegel
Emil Gataullin - Douce russie
Russie
Douce russie
Il est russe, n’a jamais eu de grande exposition en France, et ses photos en noir et blanc rappellent celles de Cartier-Bresson et Koudelka, des maîtres dont il se revendique. Emil Gataullin a passé son enfance dans un petit village à l’écart de Moscou et c’est cette Russie rurale, intemporelle, loin des clichés occidentaux d’une industrialisation effrénée, qu’il dévoile avec poésie. Ses images ne sont ni nostalgiques, ni idéalisantes: juste des tranches de vie, une déclaration d’amour à son pays, une errance romantique sur une terre inconnue où le temps s’est ralenti. D’un instant banal, il sait créer un moment magique et enchanteur. À 44 ans, il vit avec sa femme et sa fille dans une banlieue moscovite issue de la période de Khrouchtchev, un village qui lui rappelle ses souvenirs d’enfance, quand il passait ses vacances au cœur de la campagne.
Michael Nichols - Sauvage
USA
Sauvage
Il est l’enfant sauvage de la photographie. D’autres le surnomment l’Indiana Jones du photojournalisme. Avant de mettre un terme à son incroyable carrière en 2017, «Nick» Nichols était l’un des grands noms qui illustrent régulièrement les pages du prestigieux National Geographic, et ses pairs considèrent unanimement que l’ensemble de son travail a radicalement changé l’approche de la photographie animale. En se concentrant autour de trois grands chapitres de son œuvre, les lions, les tigres et les gorilles et chimpanzés, cette exposition a comme humble but de tisser une rétrospective non exhaustive de ce compagnon de route du festival Photo La Gacilly. Une exposition où la nature apparaît sans vernis ni artifice, à vif, dangereuse et fondamentalement indomptable.
Jan C. Schlegel - Monstres et dragons
Allemagne
Monstres et dragons
Passionné par la photographie mais également par sa technique, Jan C. Schlegel se démarque par les teintes particulières propres à son style. Après ses séries sur les tribus en passe de disparaître dans le tourbillon du monde moderne, le photographe allemand revient à La Gacilly et nous surprend encore. Dans Of Monster and Dragon, il explore les limites du calotype tiré sur papier salé, un procédé inventé au XIXe siècle par le scientifique William Henry Fox Talbot, pionnier du 8e art. Il y dévoile sous un jour nouveau une série d’insectes et de papillons. Sur ces images similaires à des gravures à l’eau forte, ces formes étranges sont comme ciselées sur fonds blancs.
Karen Knorr - Nouvelles fables
USA
Nouvelles fables
C’est de l’autre côté du miroir que nous emmène la photographe américaine Karen Knorr. Figure emblématique de la photographie contemporaine, elle appartient à une génération d’artistes ayant remis en question la nature de cet art, ne le considérant plus comme une pure expression de la réalité mais comme une image fabriquée. En montrant des renards ou des sangliers, des cerfs ou des hérons aventurés dans de somptueuses demeures d’ancien Régime ou égarés dans de sublimes palais indiens, l’artiste compose des situations improbables, dont le spectateur, partagé entre l’amusement et l’inquiétude, est réduit à n’être qu’un témoin dubitatif, selon un pacte tacite qui établit délibérément chaque image comme un subterfuge : une scène fictive voire fictionnelle. Autant d’évocations mythologiques et de références à l’histoire et à la littérature que propose une oeuvre où l’allégorie participe autant d’une parodie des arts du passé que d’une critique du jugement et de la connaissance.
Shana & Robert Parkeharrison - Un monde irréel
USA
Un monde irréel
Ce sont d’étranges images aux teintes surannées que l’on croirait sorties d’un rêve, un monde étrange dans lequel un personnage essaie de réparer un morceau de Terre abîmé ou s’accroche au seul arbre encore debout dans une nature déforestée. Lui est né dans le Missouri en 1968, elle en Oklahoma, en 1964. Artistes photographes et écologistes engagés, robert et Shana ParkeHarrison travaillent de concert depuis 20 ans et manient le surréalisme pour créer des œuvres « en réponse au lien de moins en moins prometteur existant entre les hommes, la technologie et la nature ». Une technologie et une science qui, toujours selon le couple, auraient échoué à résoudre nos problèmes. Cette photographie à la grammaire poétique nous permet d’explorer la relation complexe que l’individu a tissée avec sa planète.

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